Abscreen

Note :

Le titre de la série Abscreen, initiée en 1997 et poursuivie sans interruption depuis cette date, est une contradiction dans les termes. Des écrans abstraits ? Les écrans technologiques sont faits pour communiquer  des informations clairement lisibles et indentifiables. Cette série fait écho aux écrans cryptés de la série Canal-R (2000). Avec leurs nombreuses références aux topiques de la peinture abstraite, qu'ils soient gestuels ou immersifs, les tableaux Abscreen questionnent l'opposition trompeuse, obsolete et populiste entre "figuration" et "abstraction". La question de fond est celle de l'image : de même que l'ordre est un cas particulier du désordre, l'image ressemblante ("figurative") est un cas particulier de l'image non ressemblante ("abtraite"). L'abstraction est devenue une image comme toutes les images, c'est à dire un fichier numérique et à ce titre peut subir le traitement et les accidents de n'importe quelle image (palette RVB,  bugs, tearing, manques..). Ainsi s'étabit une tentative de communication et une tension critique entre le monde numérique virtuel et le fait matériel que constitue toute peinture singulière, notamment "abstraite".